Intrusion Encore des injures taguées sur les murs d’un élevage
L’éleveur finistérien et responsable syndical Jean-Alain Divanac’h, dont les silos ont été tagués, demande aux politiques un soutien clair à l’élevage français.
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« Jusqu’où ? » C’est la question que pose ce lundi 31 août 2020 lors d’une conférence de presse sur son exploitation, Jean-Alain Divanac’h, éleveur de vaches laitières et de porcs, associé à son fils Guillaume dans le Porzay (Finistère). Dans la nuit de jeudi à vendredi, celui qui préside la FDSEA du Finistère a subi une intrusion tout comme deux autres éleveurs du secteur.
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Des tags sur les murs des silos
Au petit matin, il a découvert sur les murs de ses silos vides des inscriptions haineuses : « Auschwitz n’a jamais fermé » ; « Élevage = nazisme » ou encore « FNSEA = Mafia ». Il a déposé plainte à la suite de cette intrusion sur son exploitation qui borde une route de grand passage. Et a demandé au nouveau préfet du Finistère d’activer davantage la cellule Déméter, que l’association anti-élevage L214 a demandé à la justice de dissoudre.
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Lors de la conférence de presse tenue sur son exploitation ce lundi matin, entouré de ses collègues de la FDSEA et de JA, il a dénoncé l’impunité de ces « petits soldats » anonymes influencés par des associations nationales qui ont pignon sur rue. « À travers mon élevage en quasi-autonomie sur 140 hectares, c’est une exploitation bretonne courante qui est visée. »
« Et bien sûr mon syndicat pourtant légitime, ajoute-t-il. Nous ouvrons nos exploitations en toute transparence. Eux taguent anonymement. » Les intervenants ont aussi souligné lors de cette conférence de presse, le caractère injurieux des inscriptions à l’égard des victimes de la déportation et de l’holocauste.
« Jusqu’où iront les attaques, les mensonges ? »
Les membres de Jeunes Agriculteurs se désespèrent de ces mouvements qui découragent jeunes installés et salariés. « Cela fait mal quand on découvre ces tags », souligne Guillaume Divanac’h. Ce passionné d’élevage ne comprend pas cette vision de son élevage alors qu’il pense travailler consciencieusement.
Jean-Alain Divanac’h poursuit : « On s’interroge sur la capacité de ces intrus à dépasser les limites. Jusqu’ou iront les attaques, les mensonges ? Il y a les auteurs des faits mais surtout leurs manipulateurs qui utilisent l’idéologie pour les envoyer chez nous. »
Inquiets de la progression exponentielle de cette violence, ces responsables finistériens s’interrogent sur le rôle de certains politiques comme ce député de Brest, Jean-Charles Larsonneur de La République en marche, qui qualifiait en juillet l’élevage intensif « d’holocauste quotidien ».
« À l’heure où est lancé le RIP (référendum d’initiative populaire) sur les animaux, nous attendons des députés, non un soutien discret par tweet, mais des messages forts et clairs. Cette absence fait le lit des minorités. Que les politiques qui parlent d’autonomie alimentaire, disent stop à ces méthodes de voyou. Nous demandons un respect réciproque des hommes, de notre métier en progrès constant et de nos entreprises : nous ne voulons pas nous bunkériser. »
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